Doté d’un brevet de gemmologie et d’un CAP de joaillier-orfèvre, obtenus à Lyon à la SEPR (Société d’enseignement professionnel du Rhône), Jean Boggio place son savoir-faire et son imaginaire d’enfant au service d’un univers onirique, en sculptant des bijoux. Il s’affranchit rapidement des cadres établis par l’école. Ses premières créations, des bagues de fiançailles, évoluent jusqu’à devenir de véritables supports de narration. À partir de ses dessins d’enfants et de ses rêveries, des mondes prennent vie sur ses bijoux.
Artiste et artisan, il a ainsi transformé pierres et métaux précieux en une jungle à la flore extraordinaire, en carnavals, mascarades, cirques et parades, cours d’école, vanités…
Créatif multifacette et autodidacte, il part de l’orfèvrerie pour s’orienter progressivement vers d’autres médiums : cristal, verre, porcelaine, tapisserie, papier peint. Il initie, via les arts décoratifs, des collaborations avec de grandes maisons. Il est sollicité par Daum ou Baccarat, pour lesquelles il invente de superbes pièces en cristal et en bronze, ainsi que par Chopard et la manufacture Raynaud où il rencontre la porcelaine. Puis les Émaux de Longwy et les Faïenceries de Nidervil- ler font appel à lui. Ses pas l’amènent à Limoges où il travaille pendant quatre ans pour la célèbre manufacture de porcelaine Haviland.
Éternel curieux, riche d’histoires nouvelles à mettre en scène, il collabore également avec l’Hôtel Ritz qu’il enrichit d’une collection d’art de la table, Le Bourget pour qui il dessine une gamme de collants, ou encore Air France, concevant tout une gamme de produits sur le thème du voyage…